- bégueter
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• XVIe; a. fr. béguer « bégayer »♦ Rare Pousser son cri, en parlant de la chèvre. ⇒ bêler, chevroter.⇒BÉGUETER, verbe.Crier en parlant de la chèvre.Rem. Attesté dans les dict. Lar. et dans Ac. 1932.PRONONC. ET ORTH. :[
] ou [
], (elle) béguète [
]. Pt ROB. et Pt Lar. 1968 donnent uniquement la 2e solution. WARN. 1968 note la 1re pour le lang. soutenu (pour cette transcr. cf. BESCH. 1845 : bé-ghe-té) et la 2e pour la lang. cour. Il mentionne également la prononc. [begte]. Pour la conjug. cf. acheter. BESCH. 1845 signale : ,,On dit mieux becqueter.``
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Av. 1305 « bégayer » (Fabl. d'Ov., Ars 5069, f° 82b dans GDF. : Tel fame ne di riens De langue qui s'atourt aus biens. Mais tous jours beguete et jargonne, L'un l'endenge, l'autre rampronne) — 1546, Rabelais, ibid.; 2. 1556 spéc. « bêler (de la chèvre) » (SALIAT, trad. d'Hérodote, VIII, 20 dans HUG. : Quand Barbares sur mer feront Pont de Cordes, jectez d'Eubee, chevres qui là begueteront), attest. isolée, repris dep. BESCH.Fréquentatif de béguer, v. bègue; suff. -eter.DÉR. Béguettement, subst. masc. Cri de la chèvre ou imitant celui de la chèvre. ,,Le bossu se mit à faire la chèvre sur le pré, courant à quatre pattes, avec des bêlements chevrottés, des béguettements, des grimaces`` (POURRAT, Gaspard des Montagnes, La Tour du Levant, 1931, p. 106). — []. Les dict. gén. écrivent le mot avec 1 seul t et è accent grave à la 2e syll. — 1re attest. 1867 (Lar. 19e); dér. de bégueter, suff. -ment1. — Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. — RHEIMS 1969 [Vie Lang. 1969, p. 240].bégueter [begte; bɛgte] v. intr. [CONJUG. acheter.]ÉTYM. Av. 1305, « bégayer », sens mod. 1556, repris XIXe; de l'anc. franç. béguer « bégayer ». → Bègue.❖♦ Rare. Pousser son cri, en parlant de la chèvre. ⇒ Bêler.0 Quand Barbares sur mer feront pont de cordes, jectez d'Eubee chevres qui là begueteront.♦ Imiter le cri de la chèvre.❖DÉR. Béguètement.
Encyclopédie Universelle. 2012.